" A hauteur de la passerelle du faubourg Saint-Vincent, elle s’arrêta
observa longtemps des gamins en culottes courtes, assis à même la
pierre, jambes pendues sur le flot, qui pêchaient des goujons. Elle
n’était pas pressée de retrouver l’atelier du luthier, le faiseur
d’instruments, et son fils qui, les jours sans violon, courait chez lui
pour l’aider à raboter, dégauchir, plier ou coller des éclisses en
écoutant ses histoires. P’tit Paul avait tout retenu de celle de
l’architecte Hiram, juré à sa mère qu’il ne serait jamais de ce métier à
secrets, qu’il serait instituteur " comme papa, pour partager ce que je
saurai avec mes élèves ! " De 1925 à 1954, en Lorraine, le roman d'une
transmission et d'un héritage. Clément et Mathilde Delhuis lèguent à
leur fils Paul la passion du savoir et de l'école laïque. Son père
décédé, c'est par l'intermédiaire de trois figures tutélaires, fidèles
amitiés du défunt, que Paul acquiert le goût de la musique, en
particulier du violon, et s'initie aux rites francs-maçons.
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