mercredi 19 mars 2014

Gilles LAPORTE : La clé aux âmes

" A hauteur de la passerelle du faubourg Saint-Vincent, elle s’arrêta observa longtemps des gamins en culottes courtes, assis à même la pierre, jambes pendues sur le flot, qui pêchaient des goujons. Elle n’était pas pressée de retrouver l’atelier du luthier, le faiseur d’instruments, et son fils qui, les jours sans violon, courait chez lui pour l’aider à raboter, dégauchir, plier ou coller des éclisses en écoutant ses histoires. P’tit Paul avait tout retenu de celle de l’architecte Hiram, juré à sa mère qu’il ne serait jamais de ce métier à secrets, qu’il serait instituteur " comme papa, pour partager ce que je saurai avec mes élèves ! " De 1925 à 1954, en Lorraine, le roman d'une transmission et d'un héritage. Clément et Mathilde Delhuis lèguent à leur fils Paul la passion du savoir et de l'école laïque. Son père décédé, c'est par l'intermédiaire de trois figures tutélaires, fidèles amitiés du défunt, que Paul acquiert le goût de la musique, en particulier du violon, et s'initie aux rites francs-maçons.

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