Ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre, comment le carriériste
qui n’empruntait que les autoroutes, s’aventure désormais sur des
chemins de traverse, construit une nouvelle existence dans l’industrie,
mais laisse désormais du temps au temps pour nourrir ses passions.
L’avant AVC et le sentiment de toute puissance. L’après AVC, la
rééducation jamais finie et l’apprentissage de l’humilité. Christian
Streiff raconte son long coma, sa résolution de s’accepter diminué pour
vaincre les séquelles de la maladie et retrouver une vie normale. Pour
celui qui fut l’un des plus puissants patrons de France, cela signifie
une vie sans temps mort. Le capitaine d’industrie ne renonce jamais aux
projets d’avenir. L’homme confronté à son handicap est beaucoup moins
résolu pour tracer son chemin personnel, avec une seule ambition : ne
pas rater sa vie et accomplir ses rêves en se donnant les moyens du
temps. Découvrir le monde à pied, sur l’eau, satisfaire sa curiosité de
nature en solitaire... La question qui reste en suspens étant le
paradoxe de l’homme pressé dans son métier et contemplatif dans ses
passions.
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