vendredi 20 juin 2014

Christian STREIFF : J'étais un homme pressé

Ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre, comment le carriériste qui n’empruntait que les autoroutes, s’aventure désormais sur des chemins de traverse, construit une nouvelle existence dans l’industrie, mais laisse désormais du temps au temps pour nourrir ses passions. L’avant AVC et le sentiment de toute puissance. L’après AVC, la rééducation jamais finie et l’apprentissage de l’humilité. Christian Streiff raconte son long coma, sa résolution de s’accepter diminué pour vaincre les séquelles de la maladie et retrouver une vie normale. Pour celui qui fut l’un des plus puissants patrons de France, cela signifie une vie sans temps mort. Le capitaine d’industrie ne renonce jamais aux projets d’avenir. L’homme confronté à son handicap est beaucoup moins résolu pour tracer son chemin personnel, avec une seule ambition : ne pas rater sa vie et accomplir ses rêves en se donnant les moyens du temps. Découvrir le monde à pied, sur l’eau, satisfaire sa curiosité de nature en solitaire... La question qui reste en suspens étant le paradoxe de l’homme pressé dans son métier et contemplatif dans ses passions.

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