Traverser l'Antarctique, c'était mon rêve d'enfant. J'ai décidé
d'affronter cette immensité blanche en empruntant un itinéraire jamais
exploré, le plus long que l'on puisse envisager?: 5?100?km d'une trace
presque rectiligne, avec, devant moi, la solitude, les champs de
crevasses, les tempêtes de neige, les températures glaciales. Cette
traversée m'obligera, je le sais, à battre des records de vitesse pour
ne pas être englouti par l'hiver. On me prédit l'enfer, une course
contre la mort. Après trois semaines de bateau pour rejoindre le
continent au milieu des icebergs, je plante fermement mes bâtons dans la
glace, mes skis bien parallèles, un traîneau de 256kg fixé aux épaules.
L'espace d'un instant, mon cœur se serre.
Comme un début de vague à l'âme. Je repense alors à Cathy, ma femme, qui, avant de rejoindre les étoiles, m'avait soufflé : « Vis pour moi, Mike, vis pour nous deux. » Je ne me retournerai plus. Je regarderai devant. Armé de mon seul ski-kite et de mes mollets, je suis loin d'imaginer l'épreuve qui m'attend.
Comme un début de vague à l'âme. Je repense alors à Cathy, ma femme, qui, avant de rejoindre les étoiles, m'avait soufflé : « Vis pour moi, Mike, vis pour nous deux. » Je ne me retournerai plus. Je regarderai devant. Armé de mon seul ski-kite et de mes mollets, je suis loin d'imaginer l'épreuve qui m'attend.
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