Oh, ce ne fut pas grand-chose, presque rien, à les entendre. Quand la
traque commença, en 1940, les habitants de Mirabelle firent ce qu'ils
purent pour aider Marguerite Stzurmpf. Pas grand-chose : une place au
chaud dans le grenier et une assiette en plus, ni vu ni connu. Presque
rien : un berceau pour son enfant, un coup de main pour les faux
papiers, bouche cousue. Ce sont, en vérité, de précieux éclats de bonté
que partage Véronique Mougin dans ce roman, mettant en scène les
anonymes qui permirent à sa grand-mère d'échapper à la déportation. "Mes
voisines, et le pasteur bien sûr, le fermier, plus la secrétaire de
mairie... Dis donc, chérinette, tu réussiras à caser tous mes Justes,
dans ton bouquin ?"
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